Le poids des regards de toute ma famille pesait sur moi et mon cavalier. Je ne voulais rien de cela, je détestais être le point d'attention de tous. J'étais faite pour être la femme effacée, celle qui guérissait les blessures de ses frères, au lieu de régner sur un Royaume. Je ne me voyais pas du tout être l'épouse de la Main du Roi, car cette position mettait non seulement ma vie en danger, mais celle de mon époux et de ma famille.
En retenant du mieux que je pouvais, des larmes d'enfants, en dansant avec le beau soldat. Très honnêtement, l'idée de quitter ma famille et le Conflan, me rendait malade. Mais c'était mon devoir, j'avais été promise, bien avant de pousser mon premier cri.
-Pardonnez mes habits poussiéreux, My Lady, dit Sire Lannister. Un imprévus s'est pointé sur le chemin de mon arrivée.
Je fus surprise par la douceur de sa voix. Chose qui n'était pas reconnu dans leur famille. Son air semblait si glacial et sa voix si douce, comme si deux personnalités se battaient pour lui. Je rougis. Peut-être mon mariage ne serait pas aussi terrible que je le pensais.
- Permettez-moi de vous dire que vous êtes ravissante, mademoiselle, ajouta-t-il de sa voix tendre.
Je lui fis un petit sourire timide, avant de me laisser emporter par la musique dans les bras solides de mon promis. Après que la longue balade fut terminée, je fis une petite révérence à Sire Marak et me laissai guider par ma mère vers une table où m'attendait une coupe de vin. Je m'assis et bus mon breuvage, le regard toujours cloué sur l'homme que j'allais épouser. Je me relevai, toujours hypnotisé sur mon futur. Je traversai la salle, jusqu'à sa table, en retirant ma chaîne à l'effigie de ma famille. Je lui fis une petite révérence.
- J'aimerais que vous gardiez ceci lors votre départ vers Port-Réals, dis-je, en lui mettant mon pendentif dans les mains. Sachez que vous êtes aussi magnifique, Sire Lannister et que j'attends le jour de notre mariage avec impatience.
Je m'agenouillai devant lui et baisai ses mains avec tendresse, avant de lever un regard doux sur lui. Je me relevai, les joues complètement rouges, car ce n'était pas du tout coutume de faire ce que je venais de faire. Et j'avais clairement entendu les exclamations dans la salle. Devrais-je dire aussi que je ne savais pas ce qui m'avais pris.
- J'aimerais vous voir seul à seul, avant votre départ,dis-je tout bas. Pour... Pour apprendre à vous connaître.. sire...